dimanche 17 mars 2024

THOMAS PESQUET - MA VIE SANS GRAVITE

 RESUME ;

Comment devient-on le plus jeune Français à partir vers la Station spatiale ? 
Comment passer de sa Normandie natale aux pas de tir de Baïkonour et de Cap Canaveral ?

Pour la première fois, Thomas Pesquet se raconte sans détour, dans un récit très personnel aussi drôle que surprenant. 

Il nous entraîne des coulisses de l'école des astronautes jusqu'au frisson du décollage, partage le quotidien de ses 396 jours à bord de l'ISS et l'émerveillement de découvrir, flottant dans le vide intersidéral, notre planète si fragile. 

Une autobiographie aux allures de roman d'aventures, dont le héros est devenu l'une des personnalités préférées des Français.

MON AVIS : 

Une autobiographie d'e l'astronaute français, qui a su m'intéresser à la découverte spatiale : Thomas Pesquet.
Par son partage de sa vie quotidienne en apesanteur, au sein de la station spatiale internationale, des contraintes, des expériences scientifiques, cela rend humain, leur vie d'astronaute.
Car il en faut du courage, des heures de travail sur soi, sur la théorie, les répétitions, les épreuves de survie, les épreuves de contrôle de soi, des machines, des expériences, pour réussir à être astronaute, et peut-être à partir en mission et faire des sorties extra-éhiculaires , dans l'espace.
C'est le destin fabuleux, mais qui a nécessité beaucoup de travail, qu'est celui de Thomas Pesquet.
Ce livre m'a fait voyager dans l'espace, partager avec les astronautes, leur peur, leur joie, leur fatigue, leur courage, et ce fut un beau voyage.

MA NOTE : 4/5

dimanche 10 mars 2024

COLIN THIBERT - UNE SAISON A MONTPARNASSE


RESUME : 

Dans le cercle fermé des soyeux lyonnais, Gabrielle étouffe. À la mort de son père, elle part s`installer à Paris dans l`espoir de devenir peintre. En 1920, les cafés, les bals, les bordels et les cabarets de la capitale sont en effervescence. En se frottant à la société cosmopolite des artistes de Montparnasse, la jeune femme découvre une existence plus libre et des amours plus dangereuses. Craignant un scandale, sa famille décide d`intervenir. Mais un événement à l`autre bout du monde va rebattre les cartes...

Une saison à Montparnasse est une plongée réjouissante dans le Paris des années folles, et surtout le portrait d`une femme émancipée, qui paie son audace au prix fort, avant de voir son talent récompensé.

MON AVIS :

Une histoire intéressante qui commence dans le milieu de la soierie à Lyon, où Gabrielle, laisse à ses frères l'héritage et la gestion de la soierie familiale.

Cette passionnée d'art, ne remplissant le rôle attendu par sa famille nantie, rejoint Paris pour étudier la peinture et s'installer dans le quartier de Montparnasse.

C'est là, qu'elle peut s'épanouir en cotoyant  les ateliers d'artistes et vivre libre avec sa compagne. Elle progresse dans la peinture et côtoie de nombreux artistes des années 30, elle mène une vie heureuse et insouciante, loin des règles de sa famille.

Malheureusement, celle-ci, ne tolérant pas sa vie d'artiste, décide de l'interner, car elle ne remplit pas le rôle attendu et est jugée déshonorer la famille.

On passe de moments joyeux à Paris, avec les artistes, l'ambiance de Montparnasse, à une réclusion dans une institutions psychiatrique, où les mauvais traitements n'auront pas de force sur cette jeune femme, à fort caractère.

C'est une histoire sur la force de caractère, l'acceptation de soi et les codes sociétaux rigides.

C'est bien écrit, et c'est une histoire agréable à lire.

Mention spéciale pour la couverture qui est superbe et me rappelle Tamara de Lempicka

Mention spéciale pour la couverture qui est superbe et me rappelle Tamara de Lempicka

MA NOTE : 4/5

jeudi 7 mars 2024

HELENE JACOBE - LE LOTUS JAUNE


RESUME :

1870. La famine ravage l`empire du Milieu. Fille d`un pauvre batelier, Lin Heier n`est qu`une enfant lorsqu`un directeur de cirque remarque ses talents d`acrobate.

La joie de rejoindre la troupe est vite remplacée par l`effroi lorsqu`elle réalise que ses sauts périlleux intéressent moins que son corps. 

Déterminée à se construire une existence libre, elle refuse de se soumettre et s`enfuit. 

C`est le début d`une métamorphose pour celle qui deviendra courtisane puis guérisseuse, avant de fonder les fameuses Lanternes rouges pendant la guerre des Boxeurs.
Roman d`un destin exceptionnel, Le Lotus jaune rend sa part de lumière à Lin Heier, cette pionnière instigatrice de la première milice de femmes en Chine. Ses aventures nous emportent à l`ère crépusculaire des Qing, au coeur des machinations de la redoutable impératrice Cixi.


MON AVIS :

Un superbe roman historique sur la figure de Lin Heir, fondatrice du mouvement de rebelles " les lanternes rouges", dans la Chine de l'impératrice Cixi. 

C'est toute sa mise en place que l'on vit, du parcours dans un cirque à celui de rebelle et leader des "Lanternes rouges".

Le roman est très bien fait, alternant histoire et ascension de Lin Hier et faits historiques, le tout dans une Chine aux prises de guerre intestine et d'une impératrice redoutable.

C'est une belle figure de femme que l'on peut découvrir dans ce roman, sa force et son histoire, ses faiblesses, les difficultés rencontrées et comment elle les surmonte.

Mention spéciale pour la très jolie couverture.


MA NOTE : 5/5

dimanche 11 septembre 2022

MARIA LARREA - LES GENS DE BILBAO NAISSENT OU ILS VEULENT - Rentrée Littéraire 2022 - Premier roman

RESUME :

L'histoire commence en Espagne, par deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu'elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d'une fille et la laisse aux soeurs d'un couvent. 

Elle revient la chercher dix ans après. L'enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l'aimera. Le garçon, c'est Julian. La fille, Victoria.

Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice. Dans la première partie du roman, celle-ci déroule en parallèle l'enfance de ses parents et la sienne. 

Dans un montage serré champ contre champ, elle fait défiler les scènes et les années : Victoria et ses dix frères et soeurs, l'équipe de foot du malheur ; Julian fuyant l'orphelinat pour s'embarquer en mer. Puis leur rencontre, leur amour et leur départ vers la France.

La galicienne y sera femme de ménage, le fils de pute, gardien du théâtre de la Michodière. Maria grandit là, parmi les acteurs, les décors, les armes à feu de son père, basque et révolutionnaire, buveur souvent violent, les silences de sa mère et les moqueries de ses amies. Mais la fille d'immigrés coude son destin. Elle devient réalisatrice, tombe amoureuse, fonde un foyer, s'extirpe de ses origines.

Jusqu'à ce que le sort l'y ramène brutalement. A vingt-sept ans, une tarologue prétend qu'elle ne serait pas la fille de ses parents. Pour trouver la vérité, il lui faudra retourner à Bilbao, la ville où elle est née. C'est la seconde partie du livre, où se révèle le versant secret de la vie des protagonistes au fil de l'enquête de la narratrice. 

Stupéfiant de talent, d'énergie et de force, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent nous happe dès le premier mot.
Avec sa plume enlevée, toujours tendue, pleine d'images et d'esprit, Maria Larrea reconstitue le puzzle de sa mémoire familiale et nous emporte dans le récit de sa vie, plus romanesque que la fiction. Une histoire d'orphelins, de mensonges et de filiation trompeuse. De corrida, d'amour et de quête de soi. Et la naissance d'une écrivaine.

MON AVIS :

Un magnifique premier roman, avec une incroyable histoire: celle des origines de l'autrice, mais racontée sous forme de roman.
On croirait un conte de fées, une histoire qui nous est racontée à la veillée, devant le feu de cheminée.
Car, c'est incroyable cette histoire et pourtant tout est vrai, mais romancé.
Les héros ont des origines pas courantes: fille d'une fratrie de dix enfants, de la pauvreté et de la violence familiale et fils d'une prostituée obèse, voici le duo des parents de Maria.
C'est le point de départ d'une quête familiale des origines, avec des surprises, des secrets dévoilés, et on est emportés dans cette histoire, jusqu'au dénouement.
C'est un fantastique premier roman !

MA NOTE : 5/5

vendredi 9 septembre 2022

GABRIELA GARCIA - DE FEMMES ET DE SEL - Rentrée Littéraire 2022- Premier roman


RESUME:

De 1866 à nos jours, le destin de deux lignées de femmes, l’une cubaine, l’autre salvadorienne, et leur combat pour devenir maîtresses de leur vie.

En 1866, à Cuba, María Isabel s’ouvre au monde grâce au lecteur de la manufacture de tabac qui l’emploie. Bouleversée par une lettre de Victor Hugo adressée aux femmes de son île, elle griffonne ses mots sur une page des Misérables : « Nous sommes la force. » Elle y puisera le courage d’affronter les épreuves qui l’attendent, sans imagi­ner que cette phrase trouvera un écho chez l’une de ses descendantes.

En 2015, Jeanette, toxicomane américaine à la dérive, se rend à Cuba en quête de réponses. Elle rencontre une famille qu’elle n’a jamais connue et met la main sur l’exemplaire des Misérables de son aïeule. Suffira-t-il à la sauver de ses démons ?

Ana, une adolescente salvadorienne expulsée des États-Unis, est déterminée à regagner coûte que coûte le pays dans lequel elle a grandi…

De La Havane à Miami, De femmes et de sel est une histoire de faux pas, de regrets, de pardon et de rédemption, qui dénonce les violences intimes et sociales faites aux femmes, génération après génération.

MON AVIS :

Avec une magnifique couverture, ce roman, vous entraîne dans le sillage de femmes latino, qui toute leur vie, ont affronté les difficultés, les contraintes, les écueils, les soucis, les pertes.
Cet un entremêlement des destinées de : Dolores, Carmen, Jeannette, Ana, que nous suivons et avec qui nous sommes emportés, nous ressentons leurs émotions, leurs choix, leurs douleurs, et les grandes difficultés à vaincre.
On y suit l'évolution des moeurs, de l'émancipation de la femme, de la vie sociétale et de l'impact de la force de caractère, permettant la survie et l'espoir d'une vie meilleure.
C'est un roman envoutant, que j'ai adoré, servi par une écriture fluide, permettant de s'immerger dans les vies de nos héros de Cuba à la Floride, de 1866 à nos jours.

MA NOTE : 4/5

jeudi 8 septembre 2022

CAROLINE LAURENT - CE QUE NOUS DESIRONS LE PLUS -Rentrée Littéraire 2022

RESUME :

Que désires-tu ?

Écrire est la réponse que je donne à une question qu’on ne me pose pas.

Un jour une amie meurt, et en mourant au monde elle me fait naître à moi-même. Ce qui nous unit : un livre. Son dernier roman, mon premier roman, enlacés dans un seul volume. Une si belle histoire.

Cinq ans plus tard, le sol se dérobe sous mes pieds à la lecture d’un autre livre, qui brise le silence d’une famille incestueuse. Mon cœur se fige ; je ne respire plus. Ces êtres que j’aimais, et qui m’aimaient, n’étaient donc pas ceux que je croyais ?

Je n’étais pas la victime de ce drame. Pourtant une douleur inconnue creusait un trou en moi.

Pendant un an, j’ai lutté contre le chagrin et la folie. Je pensais avoir tout perdu : ma joie, mes repères, ma confiance, mon désir. Écrire était impossible. C’était oublier les consolations profondes. La beauté du monde. Le corps en mouvement. L’élan des femmes qui écrivent : Deborah Levy, Annie Ernaux, Joan Didion… Alors s’accrocher vaille que vaille. Un matin, l’écriture reviendra.

MON AVIS :
L'autrice a été révélée avec "Et soudain la liberté", co-écrit avec Evelyne Pisier et continué avec son mari, Olivier Duhamel.
C'est donc le ciel qui lui ait tombé sur la tête, lors de la sortie en Janvier 2021 du livre de Camille Kouchner: La familia grande et les révélations d'inceste.
C'est ensuite, une dépression, une descente aux enfers émotionnelle qu'a subit Caroline, et elle nous raconte, son année d'errance et de remise en question, sans fard et avec franchise.
C'est intéressant, car on se rend bien compte, qu'avec les mots et l'écriture, on arrive à faire ressentir la souffrance, la recherche de sa place, de sa légitimité d'écrivaine, de la perte de repères, de confiance en soi, qu'a entraîné cette déflagration.
C'est un essai autobiographique, qui se lit facilement et qui rentre en écho avec ce que chacun peut avoir vécu dans son parcours de vie.

MA NOTE : 4/5

vendredi 2 septembre 2022

LEONORA MIANO - STARDUST - Rentrée Littéraire 2022


RESUME :
«  Stardust est le premier roman que j’aie composé dans l’intention de le faire publier. Écrit il y a plus de vingt ans, il relate un moment marquant de ma vie, cette période au cours de laquelle je fus accueillie dans un centre de réinsertion et d’hébergement d’urgence du 19ème arrondissement de Paris. 

J’étais alors une jeune mère de 23 ans, sans domicile ni titre de séjour. Mon souhait était surtout de me pencher sur ma vie à l’intérieur de ce foyer, de me libérer des histoires, des visages qui, plusieurs années après, continuaient de me hanter.

De Stardust, il est impossible de parler comme de mes autres romans. Il s’en distingue par son caractère autobiographique mais aussi par son style.
Ce que l’on trouvera dans ce livre, au-delà des événements qu’il relate, ce sont les raisons pour lesquelles je vécus si longtemps en France où j’étais venue contre mon gré.

C’est en fréquentant la rudesse de ses marges que j’ai le plus intimement connu la France, sans qu’il lui soit possible d’en faire autant. À sa manière, Stardust évoque aussi l’impossible appartenance au groupe, le recours impératif à la création littéraire, artistique, pour tenter d’entrer en relation. »L.M.

MON AVIS :

Un court roman puissant par les émotions qu'il dégage. Sous Louise, l'auteur nous partage une partie de son parcours de vie, lorsqu'elle était jeune maman, sans papiers, sans logement, sans travail et qu'elle a vécu dans un centre d'hébergement d'urgence et de réinsertion.

On y ressent la force de caractère qui anime Louise, portée par sa fille Bliss, pour qui elle décide de tenir et endurer les difficultés, afin de lui assurer une vie meilleure (ce qui a largement été effectué).

C'est intéressant, car vrai, on y découvre l'univers des personnes en grande précarité, ce qui peut être proposé pour les aider, avoir envie de rester en vie, de ne pas se laisser déchoir.

C'est un univers difficile, compliqué, avec ses codes, et cela n'est pas facile. On s'attache à ces histoires de femmes, ayant cru en leurs rêves, et ayant chuté, les contraintes et le sentiment d'abandon qu'elles ressentent.

C'est une lecture intéressante et nécessaire pour comprendre, mais aussi, qui montre que la résilience est possible.

MA NOTE : 5/5

THOMAS PESQUET - MA VIE SANS GRAVITE

 RESUME ; Comment devient-on le plus jeune Français à partir vers la Station spatiale ?  Comment passer de sa Normandie natale aux pas de ti...