MARC NEXON - LA TRAVERSEE DE PYONGYANG

RESUME :
C’est l’histoire d’un homme qui court. 
Sa semelle frappe le bitume. 
Sa respiration emplit les avenues entièrement vides. 
Parfois il traverse un rond-point comme un anneau gigantesque. 
Mais sur le côté, aucun public, engageant ou rieur, aucune banderole, rien. 
Des haut-parleurs sont fixés partout, et des hommes en gris observent, à chaque carrefour, ce coureur et, loin devant, celui qui le précède.
Bienvenue dans cette capitale célèbre et silencieuse, aux façades tristement ripolinées, où se mêlent douleur et néant. 

A Pyong Yang plus qu’ailleurs, le marathon est une épreuve. 
Marc Nexon s’y est préparé, il a dissimulé son métier véritable, et le voici lancé. Que pense le démocrate qui traverse au pas de course la ville la plus fermée du monde, en short et baskets fabriquées en Chine, de l’autre côté de la frontière  
Croit-il à l’échange par le sport, lui qui a couvert l’ancien bloc de l’Est  ? Rencontre-t-il un pays différent, entre statues immenses et plaines désertées  ? Ou cette course est-elle un acte un peu fou, un engagement décalé  ?
D’une avenue où se rangent les camions de l’armée à l’étage interdit de l’hôtel, d’une pause très surveillée en bord de route à un sourire d’enfant, Marc Nexon raconte, évoque, respire. 

Ici un vêtement, là un signe. Ici un slogan, là une impasse misérable. 
Partout la peur. Cette traversée métaphysique, magistralement écrite, est aussi un des rares récits sur ce pays interdit.

MON AVIS : 
Un journaliste marathonien, qui va à Pyongyang, en Corée du Nord, pour faire son marathon.
Tel est le thème de ce récit de voyage, très particulier, où tout le voyage est régi par des règles très strictes, où toute liberté individuelle ou collective est proscrite, au risque de se retrouver emprisonné.
Ainsi, l'auteur se retrouve encadré par trois guides, qui l'emmènent aux lieux autorisés à la visite, à la surveillance de ses propos, des ses gestes. 
Gare au voyageur imprudent, qui montre des signes à l'encontre du pouvoir dictatorial, religieux, ou autre, il ne rentrera pas chez lui !
Exit la curiosité et l'intrusion dans des secrets qui ne nous concernent pas, comme la surveillance et les étages numéro 5 inexistants des hôtels, mais servant au réseau et système de surveillance.
Un voyage particulier qui est reflété par le récit de l'auteur dans ce roman, montrant une vie pas facile, où 
il est terrible de se dire  que l'échelon social au mérite et aux études n'existe pas.

Ainsi "on ne peut jamais atteindre d'élévation, mais on peut craindre une perte".

MA NOTE : 3,5/5
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