dimanche 20 mai 2012

VALENTINE GOBY - BANQUISES

RESUME :
En 1982, Sarah a quitté la France pour Uummannaq au Groenland. La dernière fois que sa famille l'a vue, c'était au moment où, à Roissy, elle est montée dans l'avion qui l'emportait vers la calotte glaciaire. Après, plus rien. Elle a disparu corps et âme. Elle avait vingt-deux ans. Lisa, vingt-sept ans plus tard, part sur les traces de cette soeur disparue. Elle quitte mari et enfants pour parcourir le même trajet qu'elle. Elle arrive dans un Groenland dévasté, habité par une population abandonnée, qui voit se réduire peu à peu son territoire de glace. Cette quête va la mener loin dans son propre cheminement identitaire, depuis l'impossibilité du deuil jusqu'à la construction de soi. Roman sur le temps, roman sur l'attente, roman sur l'urgence et la disparition d'un monde. Roman familial et magnifique évocation d'un Grand Nord en perdition. Valentine Goby signe ici un très beau livre sur la douleur des Hommes.


MON AVIS :
Un roman dont l'histoire se passe au Groenland. C'est donc une histoire âpre, directe, réaliste, dont les bords des banquises sont à la fois au Groenland et au fond de nous-mêmes.
L'histoire est en tiroir, car trois histoires s'entremêlent :
- la rude vie des pêcheurs groenlandais, dont la fonte de la banquise met en péril leur survie
- la disparition de Sarah et les impacts sur la vie de ses parents, sa soeur, Lisa.
- l'évolution de Lisa, de sa vie, de sa quête au Groenland sur les traces de sa soeur.
Le style est intense en émotions, on est essoufflé tant les émotions à retranscrire sont riches, il est également ciselé, rapide, et nous maintient en haleine.
C'est une histoire intense, intéressante, passionnante. 
Passionnante tout comme l'auteur, qui lors d'une rencontre auteur-lecteurs, nous apprend, qu'elle a séjourné au Groenland, parmi les pêcheurs, et nous transmet son vécu et sa passion.
En conclusion, une lecture intéressante et une auteur passionnante !

VIDEO DE PRESENTATION DE BANQUISES 

INTERVIEW DE L'AUTEUR

Citations:
"Un pêcheur heureux est un pêcheur gelé
Elle dit que le temps qu'il fait se dit Sila en groenlandais, Sila c'est aussi l'âme
Enfin Maman, on n'écrit pas aux morts
Toute cette attente pour une banquise molle, pas praticable
Tout dépend d'un homme , de quatorze bêtes et aussi de l'envergure de la fissure de la banquise
L'illusion romantique brisée face au réel
L'engloutissement de la banquise par les eaux tièdes, est, déjà un engloutissement du monde"


MA NOTE : 4/5

3 commentaires:

  1. J'imagine qu'entendre Valentine Goby parler de Banquises ne pouvait qu'être passionnant ; elle a un réel talent pour écrire mais également pour parler!

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    Réponses
    1. Je voulais lire ce roman, rencontrer l'auteur... et je n'ai pu faire ni l'un ni l'autre, dommage !
      Je vais au moins me rattraper avec le livre, car ta chronique a relancé ma curiosité ;)

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  2. Très tentée par le thème, un auteur que je ne connais pas, et ton article fait bien envie :-)

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