lundi 28 décembre 2020

CONSTANCE DEBRE - LOVE ME TENDER

 

RESUME :

«Je ne vois pas pourquoi l’amour entre une mère et un fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s’aimer. Pourquoi on ne pourrait pas rompre. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s’en foutre, une fois pour toutes, de l’amour.»

Constance Debré poursuit sa quête entamée avec Play Boy, celle du sens, de la vie juste, de la vie bonne. Après la question de l’identité se pose la question de l’autre et de l’amour sous toutes ses formes, de l’amour maternel aux variations amoureuses.
Faut-il, pour être libre, accueillir tout ce qui nous arrive ? Faut-il tout embrasser, jusqu’à nos propres défaites ? Peut-on renverser le chagrin ?

MON AVIS :

Ce roman est aussi intense, dur et émouvant que "Play Boy". On y suit l'héroïne s'abrutissant et se cherchant à travers diverses relations amoureuses, l'abandon total de sa vie matérielle, ne s'accrochant à personne, sauf son fils et son père, dont elle s'occupe.

C'est une personne abimée par la révélation de son identité sexuelle homosexuelle, de son divorce, qui lui fait perdre la garde alternée de son enfant (d'ailleurs on n'en comprend pas les raisons). Car reconnaître son identité, est un fait, l'assumer et le vivre, en est un autre. C'est un parcours difficile, qui met constamment à vif, s'y ajoute la douleur d'une maman, qui ne peut profiter des relations avec son enfant, du fait de son divorce houleux.

C'est un récit vif, douloureux, éprouvant, et l'on ressent la fatigue et l'épuisement de l'héroïne, mais également, sa grande force intérieure, qui lui permet d'avancer, en surmontant les obstacles.

La nage et l'écriture, restent ses points de repères et ses gardes-fous mentaux, pour ne pas sombrer et rester forte.

Un récit intéressant, qui pourrait aider des personnes vivant la même expérience de vie, car elle réussit à naître à elle-même, libérée des figures sociétales et familiales.

MA NOTE : 4/5

Citations: "Attendre, de toute façon, il n'y a que ça à faire, quand le sort vous colle par terre avec la godasse sur la tronche. On ne peut pas bouger. Ca ne sert à rien d'essayer. C'est là qu'il faut être fort. C'est là qu'on voit ceux qui tiennent et ceux qui s'effondrent, ceux qui se jettent dans la Seine, ceux sui se mettent à picoler, à gober du Xanax, ceux-là finissent à l'hosto, sur un trottoir ou en taule. 

Deux kms de crawl, c'est mon contrat avec moi-même. Mon seul engagement. Une question de vie ou de mort. Le jour où j'arrête, je tombe."

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